le siècle des lumières

Friday, December 12, 2008












Alain-René Lesage

Alain-René Lesage, né à Sarzeau le 13 décembre 1668 et mort à Boulogne-sur-Mer le 17 novembre 1747, est un romancier et auteur dramatique français. auteur de l'Histoire de Gil Blas de Santillane et de Turcaret.

Œuvres principales sont : Turcaret, Gil Blas, le Diable boiteux.
Genre: Roman picaresque, théâtre de la foire

( Azadunifr )

Biographie

Fils unique d’un notaire royal, Lesage perd son père à l’âge de 14 ans et est mis en pension chez les Jésuites à Vannes où il fait de bonnes études alors que son tuteur dissipe sa fortune. Il étudie ensuite la philosophie et le droit à Paris. On croit qu’ayant obtenu une place dans la ferme générale dans sa province natale, il en fut dépouillé par une injustice qui serait entrée pour quelque chose dans le ressentiment de l’auteur de Turcaret contre les financiers. Marié à vingt-six ans et ayant demandé en vain des ressources à la profession d’avocat, il essaya de vivre de sa plume et, sur les conseils du poète Danchet, dont il fut toujours l’ami, il traduisit sans succès les Lettres galantes d’Aristénète (1695) du grec. Se trouvant de nouveau entre la nécessité et la difficulté de tirer des ressources de son esprit, Lesage ne craignit pourtant pas d’acheter son indépendance au prix d’une laborieuse pauvreté et refusa d’être attaché à la personne de Villars.


Dans ses années d’obscurité, probablement très fécondes en observations morales, Lesage rencontra un protecteur et un guide en l’abbé de Lyonne qui, non seulement, lui assura une modeste pension, mais l’initia aux œuvres de la littérature espagnole. Il traduisit successivement : le Traître puni, de Francisco de Rojas Zorrilla et Don Félix de Mendoce, de Lope de Vega, qu’il publia, sans signer, sous le titre de Théâtre espagnol (1700). En 1702, il put faire jouer le Point d’honneur, une comédie traduite de Rojas, mais cette pièce espagnole se trouvait vieillie et dépaysée et ne réussit pas. Lesage en donna une autre au Théâtre-Français, Don César Ursin, traduite de Calderon, qui n’eut pas plus de succès (15 mars 1707).

L’Espagne, jusque-là, ne portait pas bonheur à Lesage dont, dans l’intervalle, la traduction des Nouvelles aventures de l’admirable Don Quichotte, d’Avellaneda (1704) n’avait pas été remarquée. C’est en faisant œuvre originale, avec sa petite comédie en un acte et en prose de Crispin rival de son maître (1707) qui fut souvent réimprimée et ne quitta jamais le répertoire que Lesage rompit sa mauvaise chance. Le grand succès de cette pièce est dû à la vérité de l’observation, sa vivacité et la franchise de l’esprit, sa gaieté naturelle et de bon aloi.

La même année, Lesage s’annonce comme romancier de premier ordre dans le Diable boiteux (1707) où le héros se fait transporter par le diable sur le toit de chaque maison, pour voir ce qui s’y passe et avoir l’occasion de conter une aventure sans liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. Cet ouvrage était aussi une imitation de l’espagnol, mais une imitation libre, appropriée aux mœurs françaises et fécondée par l’observation originale et personnelle de l’esprit humain. Lesage n’avait guère emprunté à l’auteur espagnol, Guevara, que l’idée et le cadre du principal personnage, le diable, il avait fait une création toute nouvelle en lui donnant, suivant la remarque de Villemain, « une nature fine et déliée, malicieuse plutôt que méchante. » Dans cette œuvre où le merveilleux n’est là que pour la forme, toute une diversité d’aventures et de portraits qui défilent rapidement devant le lecteur, en soumettant à une critique railleuse et pleine de finesse une foule de types, tous frappants de naturel et de vérité.

Le succès du Diable boiteux, qui fut considérable, acheva enfin de distinguer le nom de Lesage de la foule des écrivains. Cette dernière œuvre donna cours à plusieurs anecdotes. Deux seigneurs se disputèrent le dernier exemplaire de la seconde édition en mettant l’épée à la main dans la boutique du libraire Barbin. Boileau s’indignait d’une telle vogue et menaçait, dit-on, de chasser son laquais, pour avoir introduit chez lui le Diable boiteux tandis qu’au théâtre, les portiers étouffés pouvaient attester la gloire de l’auteur.

Lesage avait étudié la littérature espagnole, au moment où déjà la France avait abandonné cette étude et ce qui n’était qu’un souvenir parut presque une nouveauté. Ses romans n’avaient cependant d’espagnol que les noms et les lieux de la scène. Pour le reste, c’est l’esprit et les mœurs françaises que retrace Lesage. Le voyage ne dépayse pas le lecteur qui sent, dans la peinture malicieuse des vices et des passions espagnoles par Lesage, une perpétuelle allusion aux ridicules de sa patrie.

Lesage n’avait pas encore donné toute sa mesure comme romancier. Avant de le faire dans Gil Blas, il atteignit, comme auteur dramatique, par sa comédie de Turcaret ou le Financier, une hauteur que ni ses débuts ni la nature aimable de son talent ou l’indulgence de son caractère ne faisaient pressentir. L’auteur se montra, dans cette pièce, le digne élève de Molière et Turcaret est peut-être l’œuvre qui se rapproche le plus des grandes créations de ce dernier. Cette pièce, qui est presque le pendant de Tartuffe, est une satire âpre et vigoureuse de la platitude naturelle et des vices d’emprunt du parvenu de la fortune, dépourvu d’éducation. On a reproché à Lesage d’avoir mis en scène des mœurs aussi mauvaises, mais c’est l’essence de la comédie de peindre les mauvaises mœurs sociales, celles qui ont besoin d’être corrigées. On a aussi dit que Turcaret devait manquer d’intérêt, parce qu’elle n’offrait pas de personnages honnêtes et sympathiques au profit desquels la confusion du vice pût tourner. Ce défaut, si c’en est un, est racheté, en fait, par la vérité des peintures, l’imprévu des incidents, le comique, des situations, la verve du dialogue, la vivacité des saillies, la gaieté piquante de la satire, le mouvement et la vie de l’œuvre entière. Les formes de l’usure en grand ont pu changer, et avec elles les types de ceux qui l’exercent, mais Turcaret n’en est pas moins resté jusqu’à aujourd’hui la satire classique des fortunes improvisées par la spéculation et l’agiotage.

Avant même de paraître, Turcaret avait excité contre elle, les mêmes oppositions que Tartuffe. Les financiers menacés firent jouer toutes les cabales, essayèrent toutes les influences, même celle de la séduction de l’argent envers l’auteur. Ils lui offrirent, dit-on, cent mille livres pour retirer sa pièce et se virent refuser. En attendant la représentation publique, l’auteur produisait sa comédie dans la société. Un jour qu’il devait la lire chez la duchesse de Bouillon, il fut retenu au palais par un procès et arriva en retard à l’aristocratique hôtel. La duchesse lui reprocha aigrement d’avoir fait perdre plus d’une heure à la compagnie : « Eh bien, madame, repartit le fier Breton, puisque je vous ai fait perdre une heure, je vais vous en faire gagner deux » et il se retira, malgré toutes les instances pour le retenir. Ce fut le dauphin, fils de Louis XIV, qui mit un terme aux difficultés en envoyant aux comédiens du roi l’ordre formel « d’apprendre la pièce et de la jouer incessamment ». La première représentation eut lieu le 14 février 1709.

L’ouvrage capital de Lesage ne devait pas cependant appartenir au genre dramatique, mais au roman: c’est l’Histoire de Gil Blas de Santillane (1715-1735), que l’on a considérée comme le chef-d’œuvre du roman de mœurs en France. Comme le Diable boiteux, Gil Blas n’a, au fond, d’autre objet que le tableau de la société et des mœurs, mais le cadre en est à la fois plus simple et plus vaste. Le sujet de ce roman picaresque est étudié sous plus d’aspects et, sous chacun d’eux, avec plus de profondeur. Le récit a pour règle l’intérêt plutôt que la vraisemblance, mais la vérité est la loi des peintures. Le héros a des aventures nombreuses et bizarres. Il part d’aussi bas que possible et s’élève au plus haut point. Il passe par les situations sociales les plus diverses, et connaît à plusieurs reprises les revers et les retours de la fortune.

On a quelque peu discuté sur la moralité de Gil Blas qui n’a, pas plus que Turcaret, la prétention d’être une histoire édifiante ; ce n’est pas la peinture des hommes, quoique faite par une âme noble et pure, tels qu’ils doivent être : « Ni les excès de la régence dont il fut témoin, ni les désordres de la vie comique au milieu desquels il se trouva jeté, n’eurent le pouvoir de corrompre son imagination ; jamais une image licencieuse ne déshonora ses pinceaux ; il sut respecter les bonnes mœurs en peignant les mauvaises. » Le système de Lesage est de laisser les conséquences pratiques sortir d’elles-mêmes d’une représentation naturelle et vraie. Lorsque, plus tard, il traduira la romanesque et moralisante Histoire de Guzman d’Alfarache, il la donnera {{Guilpurgée des moralités superflues». Le trésor d’instructions morales mis par Lesage dans Gil Blas en font une sorte de comédie humaine où l’auteur fait la guerre, avec les mêmes armes, aux mêmes ridicules.

Les autres ouvrages de Lesage ne répondent pas à ces grandes œuvres. Il travaille à la hâte et pour vivre. Au théâtre, l’auteur de Turcaret est rebuté par le mauvais vouloir des comédiens. Il avait écrit en 1708, pour le Théâtre-Français, une petite comédie, la Tontine, dont les comédiens lui feront attendre la représentation (1732) pendant vingt-quatre ans. Alors, fatigué des cabales du théâtre et des coteries de la Comédie-Française, l’auteur de Turcaret, que protégeaient en vain son talent et ses succès, porta, comme Piron, ses ouvrages au théâtre de la foire, pour lesquels il produisit, avec divers collaborateurs, au moins une centaine de pièces. Depuis 1705, ce théâtre subalterne, longtemps abandonné aux bouffonneries italiennes et aux plaisirs de la populace, s’était élevé à côté de la Comédie Française, qui représentait les chefs-d’œuvre dramatiques français. Persécutés par la Comédie Française engoncée dans ses privilèges, les forains avaient opposé l’adresse à la tyrannie des prétentions de leurs rivaux. On leur avait interdit le dialogue, ils avaient chanté ; on leur avait proscrit la chanson, ils s’étaient réfugiés dans la pantomime et ils avaient su trouver, dans leurs métamorphoses diverses, l’art de toujours égayer le public. Bientôt leurs pièces, destinées d’abord au peuple, attirèrent jusqu’aux courtisans et la gaieté licencieuse, la bouffonnerie triviale de leur jeu réveilla la satiété des grands seigneurs qui quittèrent les plaisirs délicats de la scène française pour chercher des représentations où ils s’amusaient en s’encanaillant.

Tel fut le théâtre pour lequel travailla Lesage, en abandonnant la scène française ; mais, quoique il fut forcé de rapetisser son génie dans ces œuvres, l’auteur de Turcaret et de Gil Blas s’y retrouve encore. Bien que ce ne soient que des ébauches, le trait du maître s’y distingue et le mérite comique n’y manque pas. Lesage n’élève pas son genre au-dessus des spectateurs, mais il remplace la trivialité par une gaieté vive encore, qui n’est plus grossière, mais produit des chants dénués d’action et des tableaux toujours vrais, quelquefois gracieux. Lesage sait mettre en scène la vanité, l’ambition et toutes les passions qu’il a déjà peintes et l’intrigue excite et surprend la curiosité. Sous le vernis grotesque du théâtre de la foire, Lesage montre qu’il connaissait ceux pour qui il composait, mais derrière Gilles ou Arlequin, le spectateur averti reconnaît quelque lourd parvenu successeur de Turcaret ou quelque courtisan. Arlequin, Colombine et les marionnettes deviennent, à défaut d’autres acteurs, les interprètes de son esprit caustique.

Lorsqu’il peint la douleur, Lesage le fait simplement, naturellement, telle qu’il l’a vue dans le peuple auquel il parle en sachant qu’il n’a pas encore assez de raffinement pour corrompre les vertus par l’affectation ou pour couvrir les vices d’un éclat de frivolité élégante. Ceci fait de Lesage, avec plusieurs autres auteurs, le fondateur d’un de ces genres de littérature de genre populaire, l’opéra comique ou plutôt le vaudeville, un genre aussi vieux que la gaieté française dont les refrains faciles et gais font circuler les épigrammes en leur donnant la musique pour passeport.

La grâce et la facilité du style de Lesage ont perpétué et agrandi chaque jour le renom de ses ouvrages. Son expression est comme sa pensée, simple et sans affectation ; rapide et spirituelle, elle se prête avec souplesse à la gaieté dans les récits, à la satire dans les portraits. Toujours exempt de mauvais goût, Lesage ne cherche pas les saillies, il les rencontre. Lesage parcourut la carrière littéraire avec éclat, mais sans ambition. Toujours modeste, c’est par ses ouvrages seuls qu’il obtint sa réputation, et jamais il ne rechercha les dignités et les titres littéraires. C’est à ce titre qu’il est cité dans l’histoire littéraire comme le premier écrivain à avoir vécu de sa plume.

Lesage s’était retiré chez un de ses fils, chanoine à Boulogne-sur-Mer, où il mourut à quatre-vingts ans. Le comte de Tressan, qui commandait alors en Boulonnais et en Picardie, fit faire à l’écrivain des obsèques dignes du rang que la postérité devait lui donner immédiatement au-dessous de Molière.

Deux des fils de Lesage s’étaient faits, contre son gré, comédiens. L’un deux, Louis-André Lesage, dit « Montménil », s’est acquis une célébrité sous ce nom de théâtre. Né à Paris, le 31 juillet 1695, il était destiné par son père à l’état ecclésiastique et fut entraîné par la vocation dramatique. Il débuta au Théâtre-Français en 1726, puis parcourut la province, avant de rentrer à Paris où il prit rang parmi les bons acteurs comiques. Il joua le Turcaret avec un succès qui le réconcilia avec son père. Il mourut à la Villette, près de Paris, le 8 septembre 1743.

( Azadunifr )

Son Oeuvre

Adaptations

Théatre espagnol, ou les meilleures comédies des plus fameux auteurs espagnols, traduites en français, Paris, Jacques-Christophe rémy, 1700. (oeuvres de Francisco de Rojas et de Lope de Vega).
Le point d'honneur, Paris, 1702. (pièce tirée de Francisco de Rojas)
Don César Ursin, Paris, 1707. (pièce d'après Calderon) Traduction de l'Orlando innamorato de Boiardo
Adaptation de Don Guzman
Adaptation d'Estevanille Gonzalez

Théatre (oeuvres originales)

Crispin rival de son maître, Paris, 1707.
Le Diable boiteux, Paris, 1707.
Les Etrennes, Paris, 1708.
Turcaret, Paris, 1708. (en fait, un remaniement des Etrennes)

Romans

Histoire de Gil Blas de Santillane, (Livres I-VI), Paris, Pierre Ribou, 1715.
Histoire de Gil Blas de Santillane, (Livres VII-IX), Paris, Veuve Pierre Ribou, 1724.
Histoire de Gil Blas de Santillane, (Livres X-XII), Paris, Pierre-Jacques Ribou, 1735.
Histoire de Gil Blas de Santillane, Paris, Les Libraires associés, 1747.
Le Bachelier de Salamanque, Paris, 1736.

( Azadunifr )

La carrière littéraire d'Alain René Le Sage

Si l'amour et l'hymen ne purent détourner Le Sage de son penchant pour les lettres, une circonstance qui fait honneur à son coeur, c'est que l'amitié influa beaucoup sur ses travaux littéraires. Danchet, avec lequel il s'était intiment lié à l'université de Paris, lui conseilla de traduire les « Lettres galantes d'Aristenète », et se chargea de les faire imprimer à Chartres, où il était alors professeur de rhétorique. Cet ouvrage fait d'après une version latine, parut en 1695, 1 volume in-12, sous l'indication de Rotterdam, et fut aussi froidement accueilli des savants que des gens du monde. Fixé désormais dans la capitale, Le Sage s'était fait recevoir avocat au parlement; il n'en prenait déjà plus le titre à la naissance de son second fils, en 1698, et ne se qualifiait que bourgeois de Paris. Quoiqu'il eût beaucoup d'amis, comme il n'était ni intriguant, ni pressant dans ses sollicitations, il vécut quelque temps dans un état au-dessous de la médiocrité, avant d'obtenir un emploi peu lucratif, auquel il renonça bientôt pour se consacrer entièrement aux Muses. Le maréchal de Villars, qui connaissait son mérite, voulut inutilement se l'attacher : Le Sage résista aux propositions les plus flatteuses, et préféra toujours son indépendance. Privé des faveurs de la fortune, il en fut dédommagé par la sincère et constante amitié d'un homme puissant. L'abbé de Lyonne ne se borna pas à le combler de présents et à lui assurer une rentre de six cents livres : passionné pour la langue espagnole, il l'apprit à son ami, et lui fit goûter les beautés de la littérature castillane. Trois comédies en cinq actes, « Le Traître puni », de don Francesco de Roxas, « Don Félix de Mendoce », de Lopez de Vega, et « Le Point d'honneur », du même Roxas, furent les premiers ouvrages que Le Sage traduisit ou plutôt imita de l'espagnol. Les deux premières pièces, non représentées, furent imprimées en 1700, et la troisième, jouée avec peu de succès au Théâtre-Français le 3 février 1702, réduite depuis en trois actes par l'auteur, et donnée en 1725 au Théâtre-Italien, sous le titre de « l'Arbitre des différends », avec un prologue, n'y obtint que deux représentations, et fut imprimée en 1739 sous son premier titre. Le Sage publia, de 1704 à 1706, les « Nouvelles aventures de don Quichotte », traduites d'Avellaneda, 2 vol. in-12, qui ne réussirent pas mieux que l'original espagnol du froid continuateur de Cervantès. L'année 1707 assura enfin à Le Sage un nom dans la littérature en lui procurant un double triomphe, d'autant plus flatteur qu'il fut précédé d'une chute. Sa comédie de « Don César Ursin », imitée de Calderon et applaudie à la cour, tomba au Théâtre-Français le 15 mars, et ne fut imprimée qu'en 1739; tandis que la petite pièce de « Crispin rival de son maître », qui n'avait paru aux courtisans qu'une misérable farce, était jouée à Paris avec le plus brillant succès. Le Sage, qui connaissait l'esprit et les moeurs des deux aéropages, ne s'étonna pas de la contradiction de leurs arrêts, et la postérité a confirmé celui de la ville. Regnard suivant Palissot, n'a rien produit de plus gai que la jolie pièce de « Crispin Rival », dont Laharpe semble avoir fait trop peu de cas. Elle ne roule véritablement que sur une fourberie de valets; mais la vérité du dialogue, qualité qui distingue éminemment Le Sage et qui le rapproche le plus de Molière, le sel des plaisanteries toujours amenées par le sujets, l'heureux enchaînement et la rapidité des scènes, provoquent le rire et entraînent le spectateur.

( Azadunifr )

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