le siècle des lumières

Sunday, December 07, 2008

Les Lettres persanes :

Les Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu paru clandestinement au printemps 1721 à Amsterdam, portant un pseudonyme pour nom d'auteur.

Usbek, un seigneur persan, accompagné de son ami Rica, fait un voyage en Europe jusqu'à Paris. En tenant à jour une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés, il dépeint d'un œil faussement naïf ─ celui qu'une civilisation lointaine pourrait porter sur l'Occident, réduit dès lors lui-même à quelques contrées exotiques ─ les mœurs, les conditions et la vie de la société française du XVIIIe siècle.

Le « regard étranger », dont Montesquieu donne ici un des premiers exemples éloquents, contribue ainsi à alimenter ce relativisme culturel qu'on devait voir ensuite illustré chez d'autres auteurs du XVIIIe siècle. Mais ce roman par lettres vaut aussi en lui-même, en outre par sa peinture des contradictions déchirant le personnage central d'Usbek : partagé entre ses idées modernistes et sa foi musulmane, il se verra sévèrement condamné par la révolte des femmes de son harem et le suicide de sa favorite, Roxane.

Le lecteur est piégé ![réf. nécessaire] : Montesquieu tend au lecteur un piège aussi grand que sa façon de penser.

Le lecteur lisant ce roman épistolaire se moque du Persan faisant preuve d'une naïveté à l'égard des modes occidentales. Mais il ne rit pas longtemps, car en continuant sa lecture il se rend compte que c'est de lui que l'on se moque. Car, notamment dans la Lettre 99 - Rica à Rhédi à Venise, Montesquieu va critiquer les manières de s'habiller des Français, surtout des Parisiens, en utilisant des hyperboles, des antithèses, des métaphores, des accumulations d'exemples... Mais la mode n'est pas son intérêt... Il s'en moque complètement. Si on lit entre les lignes, Montesquieu critique clairement de façon implicite le système monarchique sous lequel il vit. Cette « arme fatale » (créée par Richelieu) consiste à réunir les 3 pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sur la tête d'une seule et même personne: le Roi. En résumé, dans ce texte, Montesquieu laisse entendre la vulnérabilité et la versatilité des Français face à leur souverain.

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L'ouvrage comprend 161 lettres écrites par deux persans. Usbek et Rica visitent la France de 1712 à 1720. Dans cet échange de correspondance, ils écrivent à divers amis pour leur faire part de leurs impressions étonnées et reçoivent en retour des nouvelles de Perse, en particulier du Sérail d'Usbek, à Ispahan, où le désordre règne depuis le départ du maître.

Voici une satire de mœurs contemporaines, une petite encyclopédie sociopolitique. Ces lettres contiennent des histoires indépendantes, des questions de tous ordres, poésie, littérature démographique. Certaines dépassent l'anecdote. À la peinture ironique de la société française, Montesquieu mêle un roman de mœurs orientales. Il ose comparer la monarchie française au despotisme oriental. Sa pensée va aux grands problèmes, à la recherche de la justice et du bonheur et aux moyens de les atteindre. Cela ne témoigne-t-il pas un désir de constituer une véritable science politique ? Les Lettres Persanes contiennent, en germe, L'Esprit des lois. Cet ouvrage impertinent, léger et profond, est sans doute l'un de ceux qui flatte habilement le goût de l'exotisme, même encore après deux siècles ! Ce roman épistolaire, original pour le XVIIIe siècle, est une perle désinvolte et pétillante à découvrir.


Résumé - Les Lettres persanes :

Les Lettres persanes, comme l'indique le titre sont un roman par lettres, et ont été publiées pour la première fois en 1721. C'est l'histoire de deux Persans, Usbek et Rica qui, poussés par la curiosité, quittent leurs pays pour visiter le monde occidental. A travers 161 lettres, ils décrivent les moeurs européennes, critiquant certains aspects de la société, et comparent les pays visités à leur pays natal. A cela, se mêle également l'histoire du sérail d'Usbek à Ispahan.

Usbek et Rica, deux nobles persans, font un voyage en Europe. En tenant à jour une correspondance entre eux et leurs amis persans, ils dépeignent d'un oeil faussement naïf - celui qu'une civilisation lointaine pourrait porter sur l'Occident, réduit dès lors lui-même à quelques contrées exotiques - les mœurs, les conditions et la vie de la société française du XVIIIe siècle.

Les deux voyageurs traverseront la Perse, la Turquie et l'Italie et entretiendons une correspondance polyphonique avec leurs compatriotes restés à Ispahan. Arrivés à Paris en mai 1712, ils étudient la pratique politique, l'étrangeté des mœurs et les traditions religieuses... Ils en soulignent tous les ridicules. Leur esprit impertinent les conduit à en critiquer tous les travers. Leur plume acerbe met en cause les fondements même de notre société.

Pendant ces huit années qu'ils vont passer en Occident, les deux seigneurs persans échangent 161 lettres avec un nombre important (vingt-cinq) de correspondants, ce qui leur permet d'aborder tous les grands sujets de leur époque.

Leur chronique française permet de couvrir les dernières années du règne de Louis XIV ainsi que la régence.

Les quinze dernières lettres (147 à 161) relatent la tragédie du sérail d'Usbek durant la période de 1717 à 1720. Nous pouvons y lire différentes versions de ce drame qui couve : celle des femmes, celle des eunuques et celle des serviteurs. On y apprend que Zélis s'est dévoilée à la Mosquée, que Zachi couche avec une de ses esclaves , qu'un jeune garçon a été trouvé dans le jardin du sérail et que Roxane, l'épouse préférée a été '' surprise dans les bras d'un jeune homme ''. De Paris, Usbek essaye de régler les conflits et de rétablir l'ordre. En vain, Roxane avant de s'empoisonner, crie sa haine de Usbek et revendique son droit à la liberté. '' La mise en scène épistolaire du suicide héroïque de Roxane , coup de théâtre ultime, transforme en tragédie un roman jusque-là essentiellement satirique et philosophique.''

Le « regard étranger », dont Montesquieu donne ici un des premiers exemples éloquents, contribue ainsi à alimenter ce relativisme culturel qu'on devait voir ensuite illustré chez d'autres auteurs du XVIIIe siècle. Mais ce roman par lettres vaut aussi en lui-même, en outre par sa peinture des contradictions déchirant le personnage central d'Usbek : partagé entre ses idées modernistes et sa foi musulmane, il se verra sévèrement condamné par la révolte des femmes de son harem et le suicide de sa favorite, Roxane.

Le lecteur est piégé ! : Montesquieu tend au lecteur un piège aussi grand que sa façon de penser.

Le lecteur lisant ce roman épistolaire se moque du Persan faisant preuve d'une naïveté à l'égard des modes occidentales. Mais il ne rit pas longtemps, car en continuant sa lecture il se rend compte que c'est de lui que l'on se moque. Car, notamment dans la lettre ''Rica à Rhédi à Venise'', Montesquieu va critiquer les manières de s'habiller des Français, surtout des Parisiens, en utilisant des hyperboles, des antithèses, des métaphores, des accumulation d'exemples... Mais la mode n'est pas son intérêt... Il s'en moque complètement. Si on lit entre les lignes, Montesquieu critique clairement de façon implicite le système monarchique sous lequel il vit. Cette ''arme fatale'' (créée par Richelieu) consiste à réunir les 3 pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sur la tête d'une seule et même personne: le Roi. En résumé, dans ce texte, Montesquieu laisse entendre la vulnérabilité et la versatilité des Français face à leur souverain.

( Azadunifr )

Lettres persanes [ sur le net ]

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