le siècle des lumières

Monday, December 08, 2008

Résumé - La Double Inconstance

La Double Inconstance est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux créée le 6 avril 1723 à l’Hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens. La Double Inconstance est un titre parfaitement choisi pour cette admirable analyse de la nature humaine. C’est un chef d'œuvre de cynisme tranquille ou de cruauté souriante, puisque le mythe de la toute-puissance de l'amour est battu en brèche par la volonté du pouvoir politique. Une fois encore Marivaux étudie son thème de prédilection : le sentiment amoureux dans tous ses états. Il se livre avec délice et pertinence à l'observation des mécanismes secrets du désir. Il met en scène des personnages malhonnêtes aux superbes répliques. Avec subtilité, il met l’accent sur le contraste entre la délicatesse du langage et la bassesse du coeur de ses personnages. Malgré une fin conforme aux voeux de la dictature monarchique de l'époque et par là même un peu déroutante, la Double Inconstance est, sous une apparence de légèreté, voire de farce, une étude de moeurs acide, qui ronge le délicat vernis de la cour et qui met ses ressorts à nu.

Personnages

Le Prince.
Un Seigneur.
Flaminia, fille d’un domestique du prince.
Lisette, sœur de Flaminia.
Silvia.
Arlequin.
Trivelin, officier du palais.
Laquais.
Filles de chambre.
( Azadunifr )

L'histoire:

Un prince s’est épris d’une jeune paysanne Silvia, l’a fait enlever et conduire en son château. Il voudrait l’épouser, mais elle aime Arlequin. Le prince fait venir Arlequin à sa cour : il veut le rendre infidèle et, par là, ruiner l’amour que lui porte Silvia. Flaminia, fille d’un domestique du prince se montre secourable aux deux amoureux captifs, dans l’intention de gagner leur confiance : la bonne table, les honneurs rendus par les courtisans et la grâce de Flaminia atténuent la peine d’Arlequin. Silvia apprend que les dames de la cour se moquent d’elle pour sa beauté rustique : piquée au vif, elle décide de les confondre. Il y a, à la cour, un officier qu’elle a aperçu naguère et qui lui plairait si elle n’aimait déjà Arlequin. L’officier se présente et assure Silvia de son amour tendre et respectueux ; cela l’émeut et la flatte. Arlequin, mis en présence du prince, est fâché de contrarier un si bon seigneur, tandis que Flaminia, qui ne lui déplaît pas, le gagne de plus en plus. A son tour, Silvia est désolée de faire souffrir l’officier, qui est en réalité le prince lui-même. Le dénouement est celui qu’on attend : quand le prince se fera connaître à Silvia, la comédie se terminera par deux mariages.

A l’inverse des autres comédies où Marivaux nous montre un amour naissant, nous voyons tout d’abord la fin d’un tendre sentiment et l’apparition d’une nouvelle passion ; la vanité est l’attrait du nouveau sont cause de ce changement. Une cour galante sert de fond à cette intrigue qui est présentée avec un art délicat. Marivaux annonce Musset, par son pessimisme léger en face de l’inconstance des coeurs, même les plus simples.

( Azadunifr )

Les Actes

Acte 1

Silvia et Arlequin , deux jeunes villageois, amoureux l'un de l'autre depuis l'enfance, se sont fait le serment de s'aimer toujours. Le Prince Lelio, lui aussi amoureux de Silvia, la fait enlever et souhaite l’épouser. Au nom de l’amour qui l’unit à Arlequin, la jeune fille refuse presque de manger depuis deux jours. Flaminia, la confidente du prince, s’engage à « détruire l’amour de Silvia ». Elle fait venir Arlequin au palais et lance Lisette à l’assaut du jeune homme, espérant que celui-ci succombera à ses charmes. Flaminia a également demandé au Prince de garder l’anonymat et de ne se faire connaître des jeunes gens que comme un simple «officier du palais». Mais Arlequin se montre indifférent au luxe de la vie de château et prend vite ses distances avec Lisette, qu’il trouve très coquette. Devant cet échec, Flaminia va tout faire pour séduire elle même Arlequin. Elle s’arrange également pour gagner la confiance des deux amants.

Acte 2

Flattée par Flaminia et courtisée par «l’officier du palais» qu’elle avait déjà rencontrée aux abords du village, Silvia se confie à la confidente du prince, et lui avoue avec candeur l’attirance qu’elle éprouve pour celui-ci. Flaminia complote pour que Lisette blesse , en présence du prince toujours déguisé en «officier du palais», l’amour propre de Silvia ; ce qui incite la jeune fille à exercer son désir de séduction. Flaminia entreprend également Arlequin , qui lui aussi éprouve beaucoup d’embarras à résister à l’attrait de la confidente du prince. Peu à peu les deux amants s’éprennent, elle du prince , lui de Flaminia, mais résistent, par devoir, pour rester fidèle à leur amour originel.

Acte 3

Silvia commence à se dire qu’elle accepterait volontiers de se donner à l'officier, si Arlequin tombait, lui, amoureux de Flaminia. Les deux jeunes amants prennent conscience que les liens qui les unissent sont un obstacle au bonheur de chacun. Lorsque Flaminia affirme à Arlequin qu'elle est exilée et lui déclare son amour, il avoue lui aussi sa flamme. Le Prince n'a plus qu'à apparaître et avouer sa véritable identité : Silvia est conquise et Arlequin se sent libéré de ses anciens engagements. « Double inconstance qui fait le bonheur des quatre protagonistes, au prix de l'abandon d'une fidélité amoureuse qui constituait un idéal ». Silvia, en se confiant à Flaminia solde avec une certaine cruauté ses amours d'enfance : «Lorsque je l’ai aimé (Arlequin), c’était un amour qui m’était venu ; à cette heure je ne l’aime plus, c’est un amour qui s’en est allé ; Il est venu sans mon avis, il s'en retourne de même, je ne crois pas être blâmable».

La Double Inconstance [ sur le net ]

( Azadunifr )

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