le siècle des lumières

Monday, December 22, 2008

Le Barbier de Séville

Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile est une comédie en quatre actes de Beaumarchais, jouée pour la première fois au Théâtre-Français le 23 février 1775, et largement inspirée de l'École des femmes de Molière.

c'est le premier volet d'une trilogie fameuse, qui comprend également, Le Mariage de Figaro, La Mère coupable. Si cette dernière ouvre a connu moins de succès, les deux autres, au contraire, ont toujours reçu du public un accueil chaleureux.

En 1772, Beaumarchais propose au théâtre italien un opéra-comique en cinq actes. Mais des refus divers, la censure et les premières réactions défavorables du public le contraignent à remanier sa pièce qui, en 1775, est alors une comédie en quatre actes, plus rapide et mieux rythmée : Le Barbier de Séville ou la précaution inutile - le succès est au rendez-vous. Au Trianon de Versailles, la pièce est reprise : le comte d'Artois, frère du roi, joue Figaro, Rosine est jouée par... Marie-Antoinette.

Dans sa Lettre modérée sur la critique et la chute du Barbier de Séville, l'auteur explique lui-même son intrigue : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même, en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. Voilà le fond dont on eût pu faire, avec un égal succès, une tragédie, une comédie, un drame, un opéra, et cotera. L'Avare de Molière est-il autre chose ? le grand Mithridate est-il autre chose ? » Le sujet, il est vrai n'est pas neuf, et au nombre des sources, il faudrait citer encore L'École des femmes de Molière et La Précaution inutile du dramaturge Fatouville.

Les trois vainqueurs dans cette affaire sont tout d'abord le comte Almaviva, qui porte bien son nom : ce jeune premier a l'esprit vif. Il est plein de fougue et de ressources. Il est surtout merveilleusement bien secondé par le rusé Figaro, qui fut jadis son valet. Supérieur au Scapin français ou à l'Arlequin italien, ce barbier espagnol a une verve et un talent remarquables. Il est le « machiniste » de la pièce, celui qui en tire les ficelles, à l'instar de l'auteur, dont il est en quelque sorte le fils (fils Caron se prononce à l'époque « fi Caron »). Enfin, Rosine, la pupille, est toute fraîche, à la fois ingénue et malicieuse. Ils triomphent tous trois des précautions inutiles de Bartholo, le type même du barbon, le vieil homme amoureux, qui veut épouser sa pupille, aidé en cela par Don Bazile, le professeur de chant.

La sagesse finale du Barbier tient dans ce mot de Figaro : « Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. »

Résumé - Le Barbier de Séville

Le comte Almaviva, tombé amoureux de la jeune Rosine qui est orpheline, est prêt à tout pour l'arracher à Bartholo, son vieux tuteur, qui a le projet de l’épouser. Tandis que, déguisé, il fait le guet, il tombe à point nommé sur son ancien valet Figaro, persifleur mais entremetteur.

En 1778, Beaumarchais remet en scène ses personnages dans Le Mariage de Figaro, qui ne sera joué qu'en 1784. Cette pièce inspirera d'ailleurs à Mozart l'opéra Les Noces de Figaro en 1786, à Vienne.

Il remettra encore ses personnages lors de La Mère coupable, troisième épisode de cette trilogie.

Cette pièce inspira un opéra de Paisiello d'abord, de Gioacchino Rossini ensuite : Il barbiere di Siviglia.

En 1772, Beaumarchais présente aux comédiens italiens un premier Barbier de Séville, opéra comique, qui est refusé.

La comédie définitive comportera 4 actes et une grande part réservée à la chanson. La pièce est finalement jouée en 1775. La première représentation déçoit par ses longueurs mais elle est élaguée en 5 jours et le Barbier de Séville connaît enfin un succès triomphal.

les Actes

Acte I

Le théâtre représente une rue de Séville. Un gentilhomme fait les cent pas sous la jalousie de Rosine, la jeune femme qu'il a entrepris de séduire, déguisé en étudiant. Mais voilà quelqu'un... Un homme portant une guitare compose gaiement des couplets en se félicitant de ses trouvailles. Le gentilhomme reconnaît son ancien valet, Figaro, et l'aborde. Figaro raconte à son maître, le Comte Almaviva (qui se cache sous le nom de Lindor) ses aventures dignes d'un héros picaresque: garçon apothicaire, dramaturge malchanceux... Il en profite pour critiquer avec ironie l'illégitime supériorité des grands, ainsi que "la république des lettres", et fait part de sa philosophie épicurienne. Mais voici que Rosine paraît à sa fenêtre accompagnée de Bartholo, un vieillard qui ne cesse de maugréer. Elle tient dans la main les couplets de la Précaution Inutile, un drame à la mode. Ciel ! La chanson tombe dans la rue. C'est un signe de Rosine au Comte. Pendant que le vieil homme descend, le papier est ramassé par le Comte. Bartholo comprend la ruse et ferme à clef la jalousie. Le Comte lit le papier ramassé: c'est un billet où Rosine demande à son mystérieux soupirant de se faire connaître. Figaro comprend alors les desseins d'Almaviva et lui offre ses services. Le Comte lui raconte qu'il a rencontré cette jeune femme au Prado (promenade de Madrid), qu'il l'a recherché pendant six mois et qu'il vient de retrouver sa trace à Séville. Figaro lui apprend qu'elle n'est pas mariée au docteur Bartholo: elle n'est que sa pupille. Le Comte fou de joie jure de la lui arracher. Figaro, locataire, barbier et apothicaire de Bartholo, a ses entrées dans la maison du docteur. Figaro élabore un plan: il mettra à mal toute la maisonnée par quelque médication, puis le Comte, déguisé en cavalier, se présentera chez Bartholo avec un billet de logement et jouera le soldat ivre pour endormir tout soupçon. Figaro fait répéter son rôle à son ancien maître, quand Bartholo sort, se désolant de s'être laissé duper. Il est inquiet du retard d'un certain Bazile, chargé d'arranger son mariage avec Rosine pour le lendemain. Il va le chercher. Le Comte a tout entendu et se désespère. Figaro le rassure: Bazile n'a aucune envergure. Rosine apparaît derrière sa jalousie. Figaro prête sa guitare à Almaviva, et le pousse à chanter une romance. Le Comte déclare son amour dans ses couplets improvisés, et révèle, pour la déplorer, son humble condition d'étudiant. Rosine chante son amour en réponse, mais doit interrompre brutalement le duo. Figaro rappelle son plan, puis disparaît, chez Bartholo.
Acte II

Rosine écrit à Lindor, en se lamentant sur son sort. Figaro entre et lui fait part des sentiments de Lindor à son égard. Rosine, ravie, confie sa lettre à Figaro. Mais voici le tuteur... Juste le temps pour Figaro pour se cacher dans le cabinet. Rosine, exaspérée par son tuteur, avoue avoir vu Figaro, ce qui accroît les soupçons de Bartholo. Rosine sort, irritée. Bazile vient informer le docteur que le comte Almaviva est en ville et qu'il sort tous les jours déguisé. Il suggère alors la calomnie comme solution efficace pour éloigner son ennemi. Bartholo veut accélérer les préparatifs de son mariage avec Rosine, Bazile lui demande plus d'argent en contrepartie. Entendus, Bartholo raccompagne Bazile jusqu'à la porte pour fermer à clef. Figaro, qui a tout entendu du cabinet, sort pour informer Rosine de l'imminence du terrible mariage. Il tente de la rassurer avant de s'esquiver. Bartholo, de retour, se livre à un dur interrogatoire pour faire avouer à sa pupille qu'elle a écrit une lettre. Ses preuves: le doigt de Rosine taché d'encre, une feuille manquante sur son écritoire, la plume noire d'encre. Rosine multiplie maladroitement les mensonges. Bartholo, incrédule, va fermer sa porte à double tour. C'est alors que le Comte, déguisé en soldat, fait une entrée bruyante en faisant feinte d'être ivre. Il tente en vain de donner une lettre à Rosine, mais Bartholo s'en aperçoit et la renvoie dans sa chambre. Le comte provoque Bartholo par des insolences, Rosine accourt et tente de les calmer. C'est alors qu'elle reconnaît Lindor. Le Comte présente son billet de logement pour la nuit, mais Bartholo est dispensé de loger des militaires... Après un difficile manège, le Comte parvient à donner sa lettre à Rosine, mais cela n'échappe pas à Bartholo. Le Comte sort. Bartholo veut récupérer le billet. Rosine prétend que c'est une lettre de son cousin et le met en colère pour gagner du temps. Le tuteur va fermer sa porte pour éviter la fugue dont le menace Rosine. Juste le temps pour elle pour substituer la lettre avec celle de son cousin. Rosine, sauvée, feint un évanouissement. Le tuteur tombe dans le piège et en profite pour lire le billet. Il découvre qu'il s'agit bien d'une lettre du cousin de Rosine. Celle-ci accepte ses excuses et consent à la paix. Bartholo sort, et Rosine se désole car, dans sa lettre, Lindor lui recommandait la querelle ouverte avec son tuteur.

Acte III

Peu après, le comte se présente à nouveau chez Bartholo, cette fois déguisé en maître de chant, Alonso. Il prétend être le remplaçant de Don Bazilio qui serait atteint d'une maladie. Bartholo le croit. D'abord réticente, Rosine reconnaît Lindor et accepte une leçon de chant qui se transforme en duo d'amour. Arrive Figaro pour accomplir son office de barbier. Il renverse la vaisselle afin d'attirer Bartolo dehors. Lindor annonce à Rosine qu'il a dû livrer sa lettre à Bartolo pour gagner sa confiance. Quand Don Bazilio fait irruption dans la maison, il se passe comme une guerre la police surgis dans la maison de D. Bartolo à cause de tout ce vacarme. Mais D. Basilio est mis à la porte... Alonso a donc réussit à se débarrasser de D. Basilio.

Acte IV

Bartholo et Don Bazilio s'accordent sur le mariage qui devra avoir lieu à minuit. Mais le notaire est retenu par une ruse de Figaro qui feint le mariage d'une nièce. Bartholo apprend à Rosine que son bien-aimé Lindor est en vérité le comte d'Almaviva, et il le prouve en lui montrant la lettre que Rosine lui a écrit le matin même. Rosine est humiliée et promet sa main à Bartholo. Dans la nuit, pourtant, Figaro et le comte montent dans l'appartement de Rosine et font entrer le notaire et Don Bazilio. Le mariage est signé juste quelques instants avant que Bartholo ne revienne à la maison. Don Bazilio a signé en tant que témoin.

( Azadunifr )

Le Barbier de Séville [ sur le net ]

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