le siècle des lumières

Monday, December 22, 2008









Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
( 1732 - 1799 )


écrivain, dramaturge, éditeur, publiciste et auteur comique français et fut l’une des figures emblématiques du siècle des Lumières.

Biographie

Né à Paris en 1732, mort en 1799, Pierre Augustin Caron est le fils d’un horloger de la rue St Denis. Après de courtes études, il est mis à l’établi dès l’âge de treize ans ce qui n’empêche pas une ambiance familiale partagée entre la littérature et la musique. Il joue même de la flûte dans les concerts familiaux que donnent ses cinq sœurs.

Il met au point, pour régler le ressort des montres de gousset, un procédé inédit que Lepaute, l’horloger de Louis XV, lui vole. Il s’emballe, rédige placet [1] sur placet, et obtient gain de cause, en 1754.

Cette combativité le fait remarquer de Louis XV qui l’invite à son lever, la Pompadour l’apprécie, les commandes affluent. Une maîtresse bien en cour lui obtient la charge enviée de « contrôleur de la bouche ».

Il épouse alors la dame, et, anobli, Pierre Augustin Caron devient le seigneur de Beaumarchais. Malheureusement, celle-ci meurt avant d’avoir signé le contrat de mariage : le veuf voit lui échapper une fortune.

Il devient professeur de harpe et de guitare des filles de Louis XV et obtient la charge de secrétaire du roi. Il en profite pour faire des transactions plus que douteuses. En 1764, Beaumarchais se rend en Espagne pour y effectuer la traite des Noirs.

En 1768, il épouse une riche bourgeoise, dont il aura un fils. 1770 est l’année où il écrit Deux Amis, le premier drame sérieux qui combine imbroglio commercial et paternité clandestine.

En 1775 la première du Barbier de Séville ou la Précaution inutile est un échec complet. Il ne faut que trois jours pour que Beaumarchais coupe et réécrive la pièce ; des cinq actes originaux il en fait quatre : c’est le triomphe. Il crée en 1777 la Société des auteurs et compositeurs dramatiques qui est chargée de protéger les droits des dramaturges. Il va éditer les oeuvres de Voltaire qui seront imprimées de 1783 à 1790 à Kiel (Allemagne) pour éviter la censure française.

Il atteint le sommet de sa carrière avec le Mariage de Figaro en 1784. La première version de cette comédie en cinq actes a été écrite en 1778 et acceptée à la Comédie Française en 1781. Après 3 ans de censure, la première représentation a lieu le 27 avril 1784, c’est un énorme succès. Mécontent, Louis XVI fait emprisonner Beaumarchais à Saint-Lazare, mais doit le libérer sous la pression de l’opinion publique.

Après cet immense succès, Beaumarchais fait encore jouer Tarare (1787), la Mère coupable (1792) qui complète la trilogie commencée avec le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro. Cette dernière pièce, sans cesse représentée depuis sa création, inspire d’ailleurs à Mozart l’opéra-comique en quatre actes les Noces de Figaro (1786). Le Barbier de Séville est, quant à lui, à l’origine d’un opéra en deux actes de Gioacchino Rossini (le Barbier de Séville, 1816).

Entre tiers état et aristocratie

il commence une rapide ascension sociale en épousant la veuve d’un membre de la maison du roi et en gagnant la faveur des filles de Louis XV, dont il est le professeur de harpe. En 1761, il achète une charge qui l’anoblit et lui permet de prendre le nom de Beaumarchais. D’extraction modeste, Beaumarchais connaîtra toute sa vie cette ambiguïté, entre défense des droits du peuple et aspiration à l’aristocratie. Associé au financier Pâris-Deverney, il se rend à Madrid en 1764 sous le prétexte romanesque de défendre l’honneur de sa sœur, plus probablement pour négocier d’importantes affaires.

Des intrigues dans la vraie vie

Beaumarchais a en effet été mêlé à des intérêts supérieurs aussi secrets que complexes et à des affaires privées peu limpides (un héritage litigieux, un procès qui lui vaut d’être emprisonné). Outre sa charge de secrétaire du roi, il fait office d’agent secret pour Louis XV et plus tard pour Louis XVI (notamment en livrant des armes aux Américains à partir de 1775). En 1791, il tente de procurer des fusils à la France révolutionnaire, mais l’affaire échoue. Il est d’ailleurs bientôt considéré comme suspect en raison du luxe de sa maison parisienne, puis comme émigré, à cause de ses nombreux voyages. Dès lors, il doit s’exiler et vit pauvrement à Hambourg jusqu’en 1796, date de son retour à Paris.

Les premières tentatives dramatiques

Ses activités variées, qui lui valent une sulfureuse réputation d’aventurier, sont aussi l’occasion de production de textes où, pour défendre ses positions, il fait parfois appel à son art consommé du théâtre (Mémoires contre Goëzman, 1773-1774, où il met en question le simulacre de justice auquel il est confronté dans une affaire). Il mène parallèlement une carrière d’auteur dramatique qui lui vaudra un succès retentissant. Après des parades, courtes pièces paillardes à la mode, au parler populaire, composées de 1757 à 1763 (Colin et Colette, Jean-Bête à la foire, etc.) il écrit en 1767 un mélodrame moralisant, Eugénie ou la Vertu du désespoir, dont la préface, Essai sur le genre dramatique sérieux, développe des théories qui doivent beaucoup à Diderot et à Sedaine ; ceux-ci sont encore ses modèles pour un drame bourgeois, les Deux Amis ou le Négociant de Lyon, qui, monté en 1770, connaît l’échec.


Bibliographie

Lettre sur les horloges
Parades : Colin et Colette, les Bottes de sept lieues, Les Deputés de la halle, Léandre marchand d'agnus, Jean Bête à la foire
Eugénie
Essai sur le genre dramatique sérieux
Les deux amis ou le négociant de Lyon
Mémoires contre Goëzman
Le barbier de Séville
Mémoire contre La Blache
Mémoire particulier pour les ministres du Roi et manifeste pour l'Etat
Réponse ingénue à la consultation injurieuse que le comte de la Blache a répandu dans Aix
Le Voeu de toutes les nations et l'Intérêt de toutes les puissances dans l'abaissement et l'humiliation de la Grande-Bretagne
Observations sur le Mémoire justificatif de la cour de Londres
Réflexions sur les secours à donner à l'Amérique
Le mariage de Figaro
La Galerie des femmes du siècle passé
Tarare
Mémoire en réponse au Libelle diffamatoire signé Guillaume Kornmann
Réponse a tous les libellistes et pamphlétaires passés, présents et futurs
Court mémoire en attendant l'autre
Troisième Mémoire contre Kornman
Requête à messieurs les représentants de la Commune de Paris
Le Couronnement de Tarare
Idées élémentaires sur le rappel des Parlements
La mère coupable, ou L'autre Tartuffe
Pétition à l'Assemblée nationale contre l'usurpation des propriétés des auteurs, par les directeurs de spectacles
Rapport fait aux auteurs dramatiques sur le traitement proposé par la Comédie-Française
Récit des neufs mois les plus pénibles de ma vie

( Azadunifr )

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